au-dessus-du-jardin

Lisa

Dimanche 15 novembre 2009 à 17:31


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 Comment expliquer ?


Y a des situations où on se dit qu'on est heureux d'être à notre place.
Si vous saviez ce qui m'arrive vous seriez dans cette position.




Dimanche 15 novembre 2009 à 17:57



Comme je l'ai dit precédement, ce blog est un exutoire. Il n'a pas pour but d'être "joli beau", ni d'attirer des tonnes de commentaires.
Ce que j'y dis n'est censuré par aucune bride, et tiré de mes émotions les plus profondes, celles que j'ai pu refouler, et je ne veux faire l'étalage de ces états d'âmes, malgre quelques exceptions, qu'à des personnes très distantes de moi, qui ne me connaissent pas. Il est souvent difficile de dire ce genre de choses aux proches. Certains de mes écrits sont des exagérations volontaires de ce que je ressens, ils m'aident à purger le mal être. Il y a donc un recul à avoir pour pouvoir apprécier à leur juste valeur les mots que j'emploie, mais je ne peux anticiper la manière dont mes proches pourraient l'interpréter. Je ne veux ni faire peur, ni demander un jugement. C'est pourquoi je préfère garder un relatif anonymat. Si vous me connaissez et que vous atterrissez sur ce blog, c'est soit que je vous estime d'une grande nuance, soit que je vous pense assez détachés de moi pour pouvoir lire certaines choses sans en être atteints. Quoi qu'il en soit les commentaires sont les bienvenus. J'attache assez d'importance aux rares remarques que je reçois, c'est pourquoi j'aimerais que vous considériez vos mots avant de les écrire. Les sujets sur lesquels ils reposent me tiennent  coeur. La raison pour laquelle je publie tous ces écris reste le fait que je ne veux pas taire certains sentiments, par choix comme par obligation. Je ne sais pas à combien de degré ce blog est exhibitionniste, mais il n'a pas pour but de peauffiner mon image. J'ai besoin de réponses. J'ai parfois besoin, dans des moments de crise, que quelqu'un, connu ou inconnu sois conscient de mes petites peines. Même si dans le fond ça ne change rien, ça m'apaise et je me sens moins seule.

A bon entendeur, merci de vos rares visites.


Lundi 16 novembre 2009 à 11:38



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Je regrette presque déja ce que je vais écrire. Encore l'étalage de mon moi intérieur, je sais que c'est productif mais j'ai cette putain d'impression d'écrire mon journal intime ou de faire le scénario d'une série télé à deux balles. Bref, quelque part le fait que peu de monde passe sur ce blog calme ma pudeur sur ce point là.
Je me suis levée ce matin en hésitant entre la déprime et l'optimisme. S'il y a si peu d'espoir, pourquoi y penser ? Comme si je pouvais le contrôler... Enfin voilà y a des matins où tu te lèves à côté de tes pompes, tu as l'impression d'évoluer dans un espèce d'inconfort. Tu sais au moment où tu ouvres les yeux que si tu fais rien la journée va être dramatique. C'est une suffocante tiédeur, un marasme boueux dans lequel tu t'enlises en essayant de te dégager. Il n'y a pas vraiment de douleur, ou si elle existe elle est latente. C'est plus un espèce d'ennui, une lassitude, peut être même de l'aigreur. Tu attends quelque chose, mais tu sais pas vraiment quoi. Tu es presque anésthésié, et ça accentue l'impression irréelle que tu bois ton café dans un univers parallèle. Donc voilà j'ai collé mes fesses sur le canapé, j'ai zappé pendant des heures, en me demandant si j'allais trouver le courage d'aller en cours. Je ne vais pas mal, je ne vais pas bien non plus. Je suis lachée dans un endroit hors de l'espace-temps avant d'émerger.

J'ai envie de foutre mes doigts dans la prise, ça pourrait me réveiller !



Mardi 24 novembre 2009 à 17:39




Comme ce que je raconte dans ce blog depuis sa création n’est que le résultat de mes frustrations et mes peines, je décide de vous confier un petit article positif, si on peut dire, pour changer un peu et pour prouver au peu de personnes qui visitent ce blog (Zork, j’ai fouillé dans tes archives, ne nie pas) que Lisa est bien vivante, et qu’elle est loin d’être suicidaire.

 

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En ce moment je sors un peu trop.

J’enchaine les rencontres, bonnes comme mauvaises, pour pallier à cette solitude qui m’habite depuis un certain temps.La maison tourne beaucoup, et je me surprends à remarquer des têtes sympathiques qui apparaissent parfois, tanguant contre les murs, vers 3h du matin, au milieu des australopithèques de Toulouse quand tout le monde est bien imbibé. Le genre de personnes que tu regrettes de n’avoir pas rencontré dans un autre contexte. Je pense à cette petite pirouette au milieu de la rue de la Colombette, ce regard doux et ce je ne sais quoi qui intrigue. Y aussi ce visage mystérieux, irrésistible mais effrayant à la fois, ces yeux noirs, cette voix qu’on n’entend jamais…
Y a les boulets aussi. Les types qui veulent à tout prix te payer un verre et qui t’en reversent la moitié dessus en te racontant leur dernière nuit de folie avec une femme.
Y a des personnes que tu ne sais pas où classer, comme par exemple ce frère enfin retrouvé à l’allure de hippie dégénéré, ou encore ce petit bonhomme aux yeux bridés fragile et vulnérable qui s’est laissé prendre par les sentiments le genre de type qui manque cruellement de sensibilité intellectuelle mais qui frémit particulièrement facilement sous mes doigts... Mais je m'éloigne du sujet !
Quoi qu’il en soit, cette vague de nouveauté me fait du bien. Je me sens de plus en plus en confiance avec moi même, j’ai une putain d’énergie qui me pousse en avant, même si la peur est toujours bien présente. Pour la plupart, ces gens ne sont que des potes de soirée jetables, souvent à mon grand regret. J’essaie de ne pas tenter de rester en contact avec eux, j’essaie de ne pas m’attacher à plus fort que moi, mais ce petit goût de liberté me fait du bien. Il y a 2 mois à peine je n’envisageais même pas de pouvoir à nouveau avoir des affinités de ce genre avec les gens, pouvoir être juste bien avec une personne sans attendre plus. J’étais aveuglée par mon obsession, qui n’étais pas de l’amour. J’avais des oeilleres et j’étais totalement hermétique à tout ce qui se passait autour de moi. Maintenant je respire à nouveau et je redeviens perméable.  J’aime les bizarreries que la vie m’offre en ce moment, comme de pouvoir avoir un fou rire en cours en partageant des M&M’s avec un inconnu, ou raconter ma vie à un polonais en vacances en attendant le bus. Il est peu probable qu’une des personnes décrites ici ne tombe sur ce texte bien caché, mais je voudrais qu’ils sachent que le sourire que j’arbore n’est qu’un leurre en ce moment, et qu’ils m’aident à prendre du plaisir à faire façade, en attendant que ça passe.



 

Mercredi 25 novembre 2009 à 20:12

 

Tout à l'heure en passant l'aspirateur, j'ai arraché l'unique bouton d'une plante qui ne fleurit que tous les dix ans.
Je me suis effondrée en larmes sur le carrelage.



Je ne compte plus les nuits où je cherche en vain le sommeil, harcelée par des pensées que je ne devrais pas avoir. J'ai passé des heures dans le noir à tenter de les chasser, ces derniers jours, mais ce soir je suis épuisée. Toute la journée j'ai tenté de fuir cette douleur latente, l'évidence que j'étais en train de craquer. Encore. J'ai passé la soirée à m'entourer d'images, de communication et de bruit pour oublier, mais une fois la lumière éteinte je ne peux plus me cacher. Les mots, les pensées m'assaillent et je ne suis plus que l'ombre de moi-même. D'ailleurs j'écris dans le noir pour faire face à mon vide.
J'ai conscience que les mots que je suis en train d'aligner ressemblent à un brouillon de confusion, mais ils me soulagent. Je me sens seule et incomprise. Je sais que rares seront les personnes qui liront ces lignes, et celles qui les comprendront plus rares encore. Mais je ne veux pas, je ne peux plus me taire. Je veux trouver la paix, je veux trouver le moyen de me libérer de cette charge. Alors je fais face à l'hypothétique échec que pourront représenter ces mots jetés impulsivement sur papier. Qu'est-ce que j'ai à perdre ? Ca pourrait difficilement être pire.

Alors, contre quoi je me bats ? Contre la vie, contre l'espoir.
Ca parait contradictoire à première vue. C'est sûrement parce-que ça l'est que cette rixe au fond de moi est si difficile à gérer. Fuir les situations sans avenir, contre-productives,  les culs de sac, me faire à la finition de quelque chose qui doit mourir, je connais. Mais me battre contre cette énergie, cette puissance si positive, je n'arrive pas à le gérer. C'est une force que je sens grandir en moi de jour en jour, dans mon corps et mon âme. C'est un petit bout de rien pour le moment, mais ce quelque chose a le pouvoir de soigner mes blessures, de trouver des solutions à tous mes problèmes. Une petite chose inerte et vulnérable qui me bouffe par le bonheur qu'elle me fait miroiter. J'ai l'impression de rejeter le plus beau cadeau que la vie pourrait me faire, j'ai l'impression que ce que je m'apprête à faire est illégitime, contre nature. J'ai l'impression de n'avoir pas le droit de prendre cette décision, et de ne plus être femme mais assassin.
Je suis consciente du fait que je romance, que je sentimentalise ma réalité, mais comment faire autrement ? Je ne suis pas de ces robots qui gèrent les choses de manière pragmatique et logique. Cause, problème, résolution. Si c'était aussi simple que ça je serais sûrement en train de pioncer à l'heure qu'il est. Au lieu de ça je transforme l'extrapolation en espoir, et ça me fait peur. L'échéance approche. Je me berce de l'illusion que vous ne saisissez pas encore de quoi je parle, mais malgré mes mots détournés et les images que j'emploie, je pense que ça devient évident.
Quand je me suis trouvé face à une personne présentant une situation similaire par le passé, je me suis demandé comment je réagirais à sa place. Je me satisfaisais de ma position et me disais que rien de tel ne m'arriverai jamais. On peut facilement se représenter la douleur d'un tel acte, mais je constate aujourd'hui quelle énorme différence il y a entre savoir et ressentir.

Je me renferme sur moi-même en espérant que quelqu'un verra clair et fera le pas vers moi. J'ai besoin de quelqu'un qui me comprenne, qui me sourie et me prenne par la main. Je voudrais que quelqu'un prenne ma place juste un instant, et marche un peu dans mes baskets. Pendant ce temps j'attendrais sur le trottoir et je soufflerais, quitte à lui courir après pour le rattraper. J'ai besoin d'une trêve. J'étouffe de plus en plus. Je sais qu'il suffit de peu et que ça va passer. Je sais que mes mots sont excessifs parce-que je suis mal ce soir, n'en tenez pas compte.



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Puisqu'on est partis dans la confession dénuée d'artifices de ma personne, j'en profite pour présenter mes excuses à celui qui se reconnaitra. Pardonne mes incohérences et mes excès pour cette fois, je te promets de me rattraper à l'avenir.

Merci d'avoir lu ce pavé de pathos déprimant jusqu'au bout.




On est deux pour faire ce genre de choses et je suis la seule à porter le fardeau...

C'est dingue...



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