au-dessus-du-jardin

Lisa

Vendredi 6 novembre 2009 à 20:21



J'ai envie d'exprimer ce que je ressens, mais c'est arrivé tellement de fois que, fuyant l'impression d'échec d'une énième déblatération de rien, je balance un vieux torchon.

On se recroqueville sur soi même, on retrouve la position fétale et on recherche la protection de la mère dans la chaleur de la couette. Il y a des moments où tout est cru, tout est insipide, la vie redevient juste biologique, on lui ôte la magie que lui prodiguent les sentiments.
Hébétés, on a peut être vu venir le coup, mais en aucun cas on ne se doutait de la détresse dans laquelle il nous plongerai. On se sent terriblement seuls.
On se regarde dans le miroir et on se surprend à avoir pitié de notre image, sans pouvoir rien faire pour y remédier. On crie à l’aide, un peu ou on peut, comme un naufragé agite les bras dans le vide en se noyant. On cherche désespérément la sortie, la lumière, on est comme aveugles et on avance à tâtons dans le noir.
Tous les objets, les tissus, les bâtiments, les mots et les regards semblent s’être recouverts d’un voile terne et on s’en veut de tenir les discours mélodramatiques que débitent les héros de série.
On se met des œillères. On ferme les volets, on tire les rideaux, on éteint la lumière. Qu’aucune lueur ne vienne éclairer la réalité abjecte de notre état.
La souffrance se fait animale.
On se sent orphelin, on se révolte contre cette brute fatalité et on se dit qu’on ne l’a pas mérité, on a l’impression qu’on va en mourir.

Dites moi que ça va passer...



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Vendredi 6 novembre 2009 à 20:27




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Y a des gens, tu sais pas pourquoi, ils te restent dans la tête...

 

Vendredi 6 novembre 2009 à 20:28




 Parfois j’aimerais être comme toi.

J’aimerais pouvoir sacrifier les autres à mon confort. J’aimerais n’en avoir rien à foutre, n’avoir besoin que de moi-même et de mon écran pour vivre. J’aimerais être cruelle, indifférente. Pouvoir accepter tous les refus, toutes les insultes, rester impassible, et ne pas ressentir le besoin d’exprimer.

Si tu savais ce que je pense de toi tu pourrais plus te regarder dans la glace...


 

Vendredi 6 novembre 2009 à 21:40



20.09.09


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Etrange journée.
Une espèce de léthargie me saute à la gorge au sortir du lit, j’ai envie de rester collée à ma mélancolie et aux lèvres de mon bel asiatique toute la journée.
Je n’irai pas travailler. Frédérique Dumas est malade aujourd’hui, elle emmerde les éditions Atlas.
Pas envie d’errer dans Toulouse sous le cagnard, je m’enferme dans un bus, arrache la première page de mon bouquin et écris en regardant défiler le paysage.

Accent prononcé du conducteur :
« Vous vous êtes trompée d’arrêt mademoiselle »

Non, je ne vais nulle part, je voyage dans ma tête.
Dehors une tempête se prépare et un vent frais s’engouffre dans le bus.
J’ai drôlement faim, je me sens bien, et je me rends compte à quel point ça soulage d’écrire des banalités !

 

Vendredi 6 novembre 2009 à 21:43



1er janvier 2009…

Début d’année chaotique, à l’image de ma chambre, ainsi que du bordel qui règne dans ma tête.
Ma bonne résolution ?
Tout ranger. Me retrouver, remettre les choses à leur place. Tout faire aussi pour ne plus retomber dans cette incohérence.
C’est un bon début non ? Les circonstances s’y prêtent.
Mon regard balaie la surface de ma chambre de manière consternée : Ouais, c’est vraiment significatif.
Je pense à mettre au point un système de rangement par tiroir de tout ce qui constitue ma vie, le tout obéissant à de strictes règles de logique.
Reste plus qu’à mettre ça en pratique : 

« Mario ? Je te quitte. »

 

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