au-dessus-du-jardin

Lisa

Jeudi 12 mai 2011 à 0:04

 













C'est un de ces moments de la vie, ou la crainte dépasse l'envie.


















 

Vendredi 18 mai 2012 à 2:11

 C'était un soir d'été, a Charri. Je pleurais, affalée sur mon lit, la tête dans l'oreiller, matraquant mes souvenirs à grands coups de réalité, détruisant les espoirs, ravalant les moindres soupirs, tentant desesperemment d'amputer les moindres souvenirs qui me restaient de lui, cachés dans les recoins de mon coeur d'adolescente. Je maudissais la sensiblerie qui m'avait poussé à guetter le moindre de ses gestes, la moindre parole qui dénoncerai une faiblesse à mon égard. Premier amour, fort, intense, violent. Il n'avait jamais vraiment été, et tout ce que j'écris me semble d'ailleurs très redondant, tant j'ai du poser de mots sur papier pour exorciser la douleur. Voilà que c'était fini. J'étais loin de me douter quelle longue histoire on allait encore vivre.

Maintenant, 7 ans plus tard, blottie de la même manière dans ma couette et ma solitude, je revis ces instants. La douleur déchirante de l'abandon, ou celle d'avoir abandonné, le remord, la prise de conscience, la frustration, l'amour, encore, toujours ce putain d'amour indomptable, dont on ne peut ni se soigner ni sortir indemne. Je l'ai revu récemment, c'est pourquoi je suis dans cet état. Un an sans nouvelles. Un an pendant lesquels il m'a toujours suivi, quelque part au fond de moi, une année pendant laquelle je me suis contentée de mon imagination pour satisfaire ma curiosité. Il ne m'a pas manqué, du moins pas énormément. Pour une raison que je n'arrive pas à m'expliquer je n'ai pas eu à me sevrer. J'ai conserver mon amour, à l'endroit où je l'avais toujours planqué, pendant ces 7 ans. Je l'ai alimenté, à ma manière. Le temps s'est accéléré, en fait, depuis la dernière fois que je l'ai vu. Tout est passé très vite, malgré les moments de vide pendant lesquels je me demandais s'il pensait toujours à moi. Et me voilà maintenant, à écrire sur ce blog que j'ai délaissé à la même époque. 

Je suis brisée. Enfermée avec mon envie, mes fantasmes, mon amour, dans l'interdiction de le toucher, de le regarder, je me sens à l'étroit, j'ai la gorge serrée, il me manque quelque chose... Il a suffit de le voir une fois, une seule fois pour que tout le revienne, il a suffit de croiser son regard, d'entendre sa voix et tout est reparti comme avant. Retour de flamme, douleur aigue, me revoilà fragile, presque friable. Me revoilà complice de ma solitude, entre joie et spleen. Depuis nos premieres amours rien n'a changé, le sentiment est toujours le même, si particulier, si vif, familier, rassurant, tellement fort que je ne tente même pas de trouver les mots.
 

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