au-dessus-du-jardin

Lisa

Samedi 28 novembre 2009 à 18:33


"C’est un de ces moments si fort et si fragile à la fois.

On est là, étendus nus à même le sol, sans pudeur, inertes, cet air répétitif et hypnotisant flottant au loin. Chaque mesure raisonne dans mes oreilles. Tout est fort, l’émotion à l’état brute, telle que je l’aime. Telle que je l’ai voulue pendant si longtemps.
Je retrouve cette impression d’être ailleurs, enfin, perdue dans un non-lieu, au fond de moi.
Encore haletants, nos deux corps en sueurs, entremêlés, encore tout abassourdis, on se regarde droit dans les yeux et on ne voudrait être nulle-part ailleurs. L’air sensuel accompagne à merveille notre égarement. Voix douce et frêle…
« I am streched on your grave… »
On sait que cet état ne durera pas, et c’est ce qui le rend si beau."


Il y avait ce je-ne-sais-quoi de féroce dans tes yeux ce soir là que j’aurai peine à retrouver. Un délire mutuel nous animait, c’était sans précédent.
« L’amour physique est sans issu », disait le grand homme. On s’en satisfait bien.
La douce chaleur quitte doucement mes membres. On est comme plongés tous les deux dans le même coma, incapables de faire un mouvement. On s’endormira dans cet état de léthargie avant la fin de la chanson.

« I am streched on your grave... »


http://au-dessus-du-jardin.cowblog.fr/images/Sanstitre2.jpg  

 


Dimanche 29 novembre 2009 à 1:35




 Faites moi sourire...



Jeudi 10 décembre 2009 à 16:59



Tu es parti tout à l'heure et je ne sais pas pourquoi mais j'ai envie de te remercier de cette nuit passée avec toi. Ce qui est d'habitude le déclencheur de craintes et de regrets a renforcé mon sourire, et j'ai comme envie de graver ça quelque part, parce-que la manière dont ça s'est déroulé représente ce que j'ai voulu avoir avec toi depuis que tu m'as quitté. J'ai envie de figer ça dans le temps pour que ça reste comme cela. J'aurais pu t'envoyer ce message par mail mais notre bonne entente est si fragile et tu focalises tellement sur ta maladresse en matière de sentiments que j'ai peur de t'effrayer et de te faire fuir par la responsabilité que pourrait te conférer ce que j'y dis. Je préfère te laisser me demander ce que tu as besoin de savoir, ne pas te donner d'indice sur ce que je ressens, parce-que mettre des mots sur les choses les rend peut être trop réelles et trop importantes, parce-que je parle trop, parce-que je parle mal. Alors je publie ça ici, comme une bouteille à la mer, et je confie au hasard le soin de te le faire parvenir ou pas.

Je ne veux pas couper les ponts avec toi, j'aimerais que cette situation d'entre deux dure encore. Si on ne peut plus être des "amoureux", le fait de te voir de temps en temps et de constater que je suis encore quelque chose à tes yeux, quoi que ce soit, représente une consolation dont je m'efforce de me satisfaire. Je me moque d'être officiellement séparée de toi. Je me moque que tu vois d'autres personnes tant que tu penses à moi, tant que j'ai cette priorité dont tu m'as parlé hier soir. Je fais très bien ma vie de mon côté, et je sais que je pourrai être heureuse sans toi, mais tu as été et restes le petit rayon de soleil que j'apprécie. J'aime l'idée qu'il subsiste encore ce je-ne-sais-quoi de tacite et de secret entre nous, comme un petit lien invisible qui ne concerne que nous et nous seuls, celui qui nous surprend quelques fois quand on s'y attend le moins. 
Je suis fatiguée de nos disputes. Je ne veux plus avoir à te haïr pour rendre le fait qu'on n'est pas foutus de s'entendre supportable. Une partie de moi ne croira jamais les mots que j'invente pour faire de toi mon bourreau. Je préfère te considérer comme mon égal, et pouvoir t'être reconnaissante d'éloigner les conflits de nous. Je ne veux pas avoir à redouter de te croiser par hasard, je ne veux pas ressentir ce gout amer en pensant à toi. On a la preuve qu'on est capables de nourrir de bons sentiments l'un envers l'autre. On a vécu tellement de mauvais moments, il y a eu tellement d'incompréhensions et de ressentiments, que j'aimerais qu'on se comporte en adultes et qu'on se débrouille pour conserver cette entente et cette "sainteté" de relation. Faisons en sorte de se donner le meilleur de nous même quoi qu'il advienne. Je ne sais pas combien de temps on va rester "liés" l'un à l'autre de la sorte, mais je trouve regrettable que quoi que ce soit de moins agréable que les moments qu'on passe tous les deux nous éloigne.
Je tomberai surement amoureuse un de ces quatre, telle que je me connais. Cependant je le cache bien mais aucun de ces moutons que tu jalouses ne m'a fait ressentir ce que tu me fais ressentir toi. C'est pas moins bon, c'est juste totalement différent. Il suffirait que tu me le demandes et je te donnerais la priorité sur n'importe qui, concrètement, car tu l'as toujours eue au fond de moi.
 
Je t'ai dit "je t'aime" cette nuit sans m'en rendre compte, au détour d'un rêve en me blottissant dans tes bras. Ne prends pas ça de manière dramatique. Je le pense comme tu le penses, pas forcément dans le cadre de la notion de couple. Je n'espère que le meilleur pour toi, malgré tout. Tu es quelqu'un que j'estime et que je respecte. J'aimerais panser tes blessures, j'aimerais te redonner le second souffle que tu cherches, ou au moins rendre ton quotidien un peu moins difficile, mais si c'est trop pour toi, que ça mène à ce que tu cherches à fuir, fais au moins en sorte de ne pas gâcher cette envie.

Ce qu'on fait, la réalité effective de nos actes n'est pas important. C'est sur notre volonté absolue qu'on doit juger.



 

Jeudi 10 décembre 2009 à 17:27




 J'ai peur de le dire, mais je suis heureuse.



Mardi 15 décembre 2009 à 22:46






J'ai peur de te voir partir...




 

<< Page précédente | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | Page suivante >>

Créer un podcast