au-dessus-du-jardin

Lisa

Mercredi 16 décembre 2009 à 12:44

 


Ce matin j’ai reçu une cargaison de manalas venus d’Alsace.

 

 

C’est dingue ça.
Je suis tombée sur un groupe facebook par hasard. Le genre de groupe qui réunit les anciens élèves d’une école ou d’un lycée. Ecole Primaire Zillisheim. Je parcours les noms et les photos de tous ces inconnus que j’ai côtoyés autrefois. Clara Hassler, Anthony Bras, Quentin Willig…
Tous ces noms ressortent de mes souvenirs et des images se précisent dans mon esprit.

C’était une grande école, située à la périphérie de la ville. On faisait le chemin à pied ou en vélo tous les jours, avec mon frère. Je me souviens du trajet comme si c’était hier, pour l’avoir fait tant de fois durant mon enfance. On sort sur le gravier devant la maison, on passe le portail sur lequel je m’amusais à faire l’équilibriste, on prend à gauche. On passe devant chez Désiré, on poursuit devant le perron à marches de la « dame des os » comme on l’appelait, car elle avait pour habitude de laisser un sac rempli d’abats pour Youfou, sur le poteau où était notre boite aux lettres. Je me souviens des tourterelles qui chantaient sur les câbles électriques et du timide soleil alsacien. On prend à droite, après le Crédit Mutuel au-dessus duquel vivait cette peste de Marilyne Saladin avec son père pompier. On s’amusait à faire des courses d’escargot avec elle. Elle se trimballait partout avec, ça avait choqué la boulangère. Mais revenons au chemin de l’école. Nous sommes à présent sur la grande avenue. On remonte et ç notre droite se trouve la maison du petit Tristan, qui ne souriait jamais. Il avait les yeux bleus et son père fabriquait des sculptures pour jardin. Le leur était affublé de petits shtroumpfs disposés dans diverses situations, entourés de fleurs et de fontaines. Le tout était d’un goût affreux et très tape à l’œil. Bref on poursuit, on passe devant l’entrée des professeurs de l’école, là où a vécu mon institutrice Mme Janopoulo. Mais avant on passe devant une petite maison où un caniche avait l’habitude de se jeter sur le grillage dès que quelqu’un passait. Je me souviens qu’un de mes camarades y vivait mais je ne me souviens plus de qui. On remonte encore la rue, à notre droite de l’autre côté de la route se trouve la maison des gitans. Ils étaient remontés le jour de la coupe du monde 1998, ils étaient pour l’Italie et nous ont regardés bizarrement quand on est allé défiler dans la rue avec le drapeau français. En remontant encore un peu du même côté de la rue, on arrive devant le portail imposant de notre prof de religion, une forte dame aux cheveux courts et noirs, souvent parée de bijoux imposant, mais je ne me souviens plus de son nom. Elle avait un chien sympathique, très gros et avec de longs poils blancs. On suit la route qui tourne vers la gauche. Il y a une étiquette de sonnette sur le poteau de la maison devant laquelle on passe où est inscrit « Schmitt », nom de jeune fille de ma grand-mère. En poursuivant notre route on arrive rapidement dans la grande entrée de l’école. Je me souviens d’un grand portail, donnant sur un garage à vélo, à gauche. Je me souviens d’ailleurs de la première fois que je suis venue garer mon vélo ici. De l’autre côté de ce garage se trouvait un cours de tennis, séparé de l’entrée par de grandes haies. Il y avait de petits arbres sous l’ombre desquels on s’abritait les après midi d’été. Je me souviens avoir été prise en photo pour la photo de classe dans cet endroit là. Lisa Semeraro ressemblait à une poupée avec ses cheveux bouclés et ses joues toutes roses. La cour était rectangulaire et assez vaste. Il y avait des zones arborées longeant la barrière, à gauche, sur lesquelles on s’est amusé un jour à faire de la gym. Je me souviens m’être fait rejeter et avoir été jalouse des autres filles qui faisaient de la danse et de la gym, et utilisaient leur corps de manière beaucoup plus délicate que moi, comme on s’en doute. Sur le sol de macadam entre ces zones vertes et l’école étaient tracés des marquages blancs pour faire des sports d’équipe. Je me souviens de Mr Kuster jouant au basket avec les garçons à la récrée, ainsi que des genoux tordus de Mme Joner, si dure, en apparence. Je me souviens de la tape sur les fesses qu’elle a mis à Anne-sophie, et de mon angoisse quand je passais à son bureau pour qu’elle corrige mes fautes, mais aussi d’une bonne réponse que j’ai donnée et de son air de contentement qui m’avait fait tant de bien. L’entrée de l’école s’ouvrait en fait sur le préau. Je me souviens de dessins sur les murs, mais pas de ce qu’ils représentaient. Je sais qu’il y avait des bancs et beaucoup de couleurs. Les salles de classe étaient réparties tout au long du bâtiment, coté canal, opposé à la cour, ainsi qu’à l’étage. Je me souviens que je pouvais voir les gens promenant leur chien et les cyclistes sur le petit chemin de promenade qui longeaient le cours d’eau à travers les vitres de la salle de classe.

 

Donc voilà comment empêcher Lisa d’aller à la fac par une simple page web. Ou encore comment un truc aussi merdique que facebook peut me replonger dans ce passé si mystérieux et si énigmatique. Je me suis mis à la recherche de mes souvenirs. J’ai cherché des images de mon village d’avant, j’ai vu comme ça a changé, j’ai parlé à mes anciens camarades et je suis bougrement nostalgique, mais ça fait du bien de savoir d’où on vient.



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Jeudi 17 décembre 2009 à 17:07

 



Lisa ? Ta gueule !



 
 
 

Mardi 29 décembre 2009 à 19:32

 

J'aime la tresse qui dépasse de tes cheveux en bordel. J'aime ton profil, un peu moins ton face. J'aime quand mes parents t'appellent "Vlad". J'aime pas le ton de victime que tu prends parfois quand on se dispute, mais j'aime te voir fumer. Parfois j'aime te voir jouer de la guitare, parfois moins. J'aime pas quand tu parles de ton ex, même si je ne veux pas le montrer. Parfois j'ai envie de te dire "je t'aime", mais ce n'est pas encore le cas. J'aime ton écharpe volée, j'aime quand tu fais l'homme, ta tâche sur le ventre me fait rire. Parfois j'ai envie de te dire de sortir de ma vie, mais je sens que j'en ai de moins en moins la force. Ton regard me fait peur quand tu me fais l'amour. Parfois tu as l'air d'un gamin, tu m'intrigues. J'aime quand tu complimentes la cuisine de ma mère, j'aime aussi quand tu tasses l'herbe de ton pétard avec ton collier planche-à-voile. Ta bouche me rappelle celle de Bastien, ça me fait un effet bizarre. J'aime ton bouc, j'aime ta voix. Ton manque de confiance me fait retrouver la mienne. Je ne sais pas où on va, je me demande si on va quelque part d'ailleurs. Je me demande si je suis pas déja accro. Tu n'es pas comme je pensais. J'aime ton piercing, même s'il me fait mal quand je t'embrasse. J'aime pas le fait que tu fouilles dans mon portable, mais ça me flatte, quelque part. Je sais que tu essaies de me rendre jalouse, tu mens mal. Il y a une cruauté en toi qui me fait perdre les pédales. J'aime quand tu m'appelles "mon coeur", même si je trouve ça mièvre. Je retiens certains surnoms parce-que ce sont ceux de mes ex. Il faut que je perde ces mauvaises habitudes. Il y a de telles incompréhensions entre nous... Ton orthographe me consterne, j'admire ta façon de parler. Je me sens vide depuis que tu es parti... Il y a 10 minutes. J'adore la façon dont tu t'es incrusté chez les Maurer sans même qu'on s'en rende compte. Tu es reparti de la même manière et j'aime un peu moins. J'aime tes crêpes craquantes, j'ai aimé l'alcool sucré qu'on a bu quand je suis venue chez toi pour la première fois. J'aime pas tes ardeurs du matin. J'aime me promener dans la rue avec toi, main dans la main. J'aime pas quand tu enfonces les portes, j'aime pas Lyo, j'aime pas nos incohérences.

Mais je crois que je te veux, simplement.



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J'ai le sentiment d'avoir besoin de faire un melting pot de ce qu'on s'apprete à être pour savoir où je suis.


Vendredi 8 janvier 2010 à 20:13



 Je voudrais quelqu'un avec qui m'allonger dans un parc une après midi ensoleillée, je voudrais quelqu'un qui me fasse l'amour dans un abri bus, je voudrais quelqu'un qui m'offre des fleurs et avec qui je m'engueulerai pour des conneries. Je voudrais quelqu'un d'extreme mais de sensé, de jaloux mais d'indépendant. Je voudrais quelqu'un qui complimente mes dessous, qui me regarde avec passion. Quelqu'un qui m'inviterai à manger entre deux cours, quelqu'un de réservé mais sociable, avec qui je pourrai faire la fête et partir en vacances. Quelqu'un qui me réveillerai avec des croissants et qui chanterai sous la douche, avec qui je pourrai voyager et me perdre aussi. Quelqu'un qui saurait m'apporter le confort et la fraicheur que je recherche, quelqu'un de différent. Je rêve de quelqu'un qui m'aimerait autant en talons qu'en sarouel,au réveil comme maquillée. Un vrai mec, qui assumerait ses actes et qui se laverait le derrière des oreilles.



Lundi 18 janvier 2010 à 4:02

 

Il est 3h et demi du matin, on est dimanche .


Tu dois certainement trouver bizarre que je t’écrive, surtout à une heure pareille. Surement que je trouve ce moyen plus facile pour exprimer ce que je ressens. Dire les choses en face est parfois difficile pour moi, malgrè les apparences. Peur d’être ridicule, peur d’être jugée, ou peur des malentendus.

J’ai tenté de dormir mais certaines questions ( ou réponses ) récurrentes m’empechaient de fermer l’œil. On se connait depuis quelques mois maintenant, on est devenus assez proches, même si au final on sait rien sur l’autre qui n’ait été jeté impulsivement dans un moment de colère. On a desuite été très calin l’un envers l’autre. J’ai l’habitude de ce genre de comportements, je ne m’y fit pas, et j’évite de pousser la chose un peu trop loin si je tiens à la personne, ce qui est le cas avec toi. Mais hier soir j’ai ressenti quelque chose de particulier. Cette promiscuité devient automatique et de moins en moins physique... On a l’habitude de cette pseudo ambiguité, mais hier c’était pas pareil. J’avais envie d’être avec toi particulièrement. Envie que tu me prennes dans tes bras. Tes caresses me faisaient pas du bien parce-que tu sais où mettre les doigts mais parce-qu’elles venaient de toi, et c’est là que se trouve le changement. J'avais envie de te faire du bien autant que de le recevoir. Je tenais tes mains plus fermement que les autres jours, comme pour te montrer cette différence. C’est la premiere fois que tu me manques, et que j’ai besoin de te le dire. C'est la première fois que je donne avec toi. Je me surprends à me demander ce que tu es en train de faire, à regretter que tes bras ne soient pas autour de moi. J’ai envie et j’ai peur à la fois. Il y a une douceur en toi qui m’apaise, il y a quelque chose de reposant. J'aime cette complicité tacite, j'aime cette intimité que l'on a créé malgré nous. Je suis exactement là où j’ai envie d’être.

Depuis qu’on se connait tu as assisté à mes consternantes amourettes et surtout à leur fin. Je me suis perdue dans beaucoup de bras ces derniers temps. Surement trop. J’ai cru m’attacher souvent. Je me suis réfugiée dans tes bras comme on peut le faire dans les souvenirs. Je peux pas nier que je suis instable, d’ailleurs j’écris ca mail au lieu de te dire tout ca en face dans la peur que mes paroles ne soient guidées que par l’illusion et le manque d’attention. Je ne veux pas avoir a regretter mes mots. Plus j’essaie d’exprimer ce que je ressens et moins j’y arrive.



Prends ma main mais éloigne toi. J’aimerais dire certaines choses mais je n’ai pas les mots. Lis dans mes gestes. Regarde moi...



 

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