au-dessus-du-jardin

Lisa

Vendredi 6 novembre 2009 à 20:21



J'ai envie d'exprimer ce que je ressens, mais c'est arrivé tellement de fois que, fuyant l'impression d'échec d'une énième déblatération de rien, je balance un vieux torchon.

On se recroqueville sur soi même, on retrouve la position fétale et on recherche la protection de la mère dans la chaleur de la couette. Il y a des moments où tout est cru, tout est insipide, la vie redevient juste biologique, on lui ôte la magie que lui prodiguent les sentiments.
Hébétés, on a peut être vu venir le coup, mais en aucun cas on ne se doutait de la détresse dans laquelle il nous plongerai. On se sent terriblement seuls.
On se regarde dans le miroir et on se surprend à avoir pitié de notre image, sans pouvoir rien faire pour y remédier. On crie à l’aide, un peu ou on peut, comme un naufragé agite les bras dans le vide en se noyant. On cherche désespérément la sortie, la lumière, on est comme aveugles et on avance à tâtons dans le noir.
Tous les objets, les tissus, les bâtiments, les mots et les regards semblent s’être recouverts d’un voile terne et on s’en veut de tenir les discours mélodramatiques que débitent les héros de série.
On se met des œillères. On ferme les volets, on tire les rideaux, on éteint la lumière. Qu’aucune lueur ne vienne éclairer la réalité abjecte de notre état.
La souffrance se fait animale.
On se sent orphelin, on se révolte contre cette brute fatalité et on se dit qu’on ne l’a pas mérité, on a l’impression qu’on va en mourir.

Dites moi que ça va passer...



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Par www le Samedi 6 juillet 2013 à 10:26
merci
 

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