au-dessus-du-jardin

Lisa

Vendredi 23 octobre 2009 à 1:34






Voici mon exutoire.
Vous y trouverez des mots jetés impulsivement sans préméditation.
Des mots d'avant, mais aussi de maintenant.




Et une petite poule pour la route ! 
 
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Vendredi 23 octobre 2009 à 1:48




Ca serait simple s’il y avait un mode d’emploi « utilisation de Lisa ».
Je suis difficile à cerner, la plupart du temps quand je tente d’être claire. C’est quand je fausse volontairement les pistes que je deviens transparente, que l’on peut lire en moi comme dans un livre ouvert, pour peu qu’on regarde du bon côté. Je sais que mes attitudes sont parfois difficiles à comprendre. J’ai très peur de paraître incohérente aux yeux des gens. Je ne retiens pas les sentiments, les émotions. Le faire me paraît contre nature.
Carpe Diem ?
Peut être.
Je privilégie la plupart du temps de me jeter corps et âme dans la première passion qui se présente. Je l’exploite, l’intensifie, je la vis du mieux que je peux, je tente de mettre de la poésie dans ma vie. C’est une attitude que j’ai cultivée au fur et à mesure que je grandissais, et c’est devenu le seul mode de vie que je connaisse. C’est une véritable science, avec ses codes et fautes à ne pas commettre. Cette pratique nécessite de rester perméable aux vertiges, d’accepter de se mettre en position de faiblesse. Cette sensibilité est mon bien le plus cher. J’aime les explosions, j’aime le pathos autant que le plaisir. Si on veut vibrer, il faut rester fair-play et savoir pleurer. A cela on me répond souvent qu’il faut trouver un juste milieu, pour ne pas tomber dans un comportement destructeur. J’en ai conscience, j’y arriverai un jour, quand j’en aurais réellement l’envie. A tout prendre, je préfère savourer les petits moments de bonheur que je récolte jour après jour, quitte à les payer de mes larmes dans un avenir proche.

Dans tous les cas, rien ne me soulage plus dans les moments « sans » que trois petits mots : « je te comprends ».

 

Zorka, merci.


Vendredi 23 octobre 2009 à 1:48

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J’ai beau chercher, je ne comprends toujours pas pourquoi je me mets dans des états pareils pour si peu. Y a eu un soucis au niveau de la fabrication, il me manque une pièce, il me manque la soupape qui fait que les gens « normaux » passent à autre chose quand ça dérape. Ce petit instinct de survie qui pousse l’être humain à fuir devant le malsain.
Moi c’est l’inverse. J’ai l’impression de le chercher.

Pourquoi chercher à se faire mal quand ce à quoi on aspire réellement n’est que la douceur ?
Pourquoi est-ce que l’herbe n’est pas plus verte dans le prés d’à côté ?

Est-ce que je suis la seule à être dans cette contre logique destructrice ?

 

Vendredi 23 octobre 2009 à 15:20



Je me demande combien de temps va durer ce blog. Je me demande par quoi il est motivé, qu’est-ce que j’attends en publiant à la chaine ces écris périmés et répétitifs qui m’ont un jour soulagé.
Je crois que je m’étais juré de les faire partager. Je m’étais fait la promesse de ne pas les laisser mourir fatalement dans la petite boite à chaussure sous mon lit, mon petit coffre à souvenir où j’enferme les hontes et les espoirs, ces monceaux de feuilles jaunies.
Sur le moment c’est difficile de dire les choses aux gens. Peur que ça empire, peur d’être vulnérable, peur d’être banale. Alors on entasse. On écrit, dans la rue, sur un banc place Wilson, dans le train, le bus, seul chez soi le soir ou sur la terrasse d’un café. On arrache la première page de son roman quand on n’a rien sous la main, ou on se sert du coin vide de son journal et on laisse aller sa logorrhée, comme des crèves-la-faim… Les gens nous regardent étrangement, et on se demande comment ils font, eux, pour se vider la tête, quel est leur exutoire ? Où planquent-ils leur trappe mystérieuse ? Est-ce possible de n’avoir rien à cacher ?
Quoi qu’il en soit je dois ça à celle que j’ai été et que je suis par moment, quand je pète un câble. Je me dois de la rassurer et de lui dire que même si tous ces SOS n’appelaient en fait aucune réponse, ils ne seront pas occultés.
Je ne veux cependant pas virer dans l’exhibitionnisme. Je ne veux pas peaufiner mon emballage par ce moyen indirect, j’ai plus de contenu que ça et je regarde ailleurs.




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Vendredi 23 octobre 2009 à 16:49



Il me faut un trou noir, un puit assez profond pour que je puisse y jeter mes mots, ceux qui luttent trop fort pour que je les libère, ceux qui piquent, qui froissent, ces mots qui font saigner ceux qui m’aiment, ou rire ceux qui s’en moquent, ces paroles acides qui brûlent la gorge quand on les contient. Une trappe profonde, quelque chose d’infini, pour que je puisse cracher toute cette frustration, cracher que je les aime, ces gens qui me font mal, cracher que je suis fragile, oppressée par mon hypersensibilité, agressée par la cruauté de leurs actes, expliquer pourquoi parfois je suis si fermée, expliquer pourquoi je croise les bras et j’ai la gorge qui se serre, la voix chevrotante, quand mon père à l’haleine de l’alcool. Dire aussi à l’intéressé que si je parle tant de tout et n’importe quoi, c’est pour éviter de lui crier « je t’aime », pour pouvoir le garder un peu plus longtemps près de moi et le regarder s’endormir à la  lueur de la lampe de chevet. Je pourrais leur avouer que tout ce que je veux moi, c’est un petit bout de verdure, avec quelques rayons de soleil, pour pouvoir m’allonger dans l’herbe et ne plus penser, en regardant la forme des nuages. Pouvoir dire à la frêle silhouette qui porte tout son monde sur les épaules que si ses calins me gênent tant c’est parce-qu’ils sont trop importants, lui dire que si je ne lui dit pas que je l’aime c’est parce-que je trouve ces mots laids dans ma bouche.


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